dimanche 29 avril 2007

"La France des nationalistes, c'est la France réelle, à peine de réduire le nationalisme à une chimère. Et la France réelle ne subsiste plus que dans les éléments dégénérés issus de sa décomposition. Les français produisirent de grands saints, des savants, des penseurs de génie, des explorateurs, des hommes de grand esprit, des artistes incomparables, des laboureurs sages, des mères généreuses, des chevaliers. Les français d'aujourd'hui, dans leur immense majorité, sont des agioteurs, des buveurs d'apéritif, des télévores bedonnants, des individualistes étriqués perdus dans les divertissements avilissants, des avorteurs, des ergoteurs fainéants, des conformistes et des lâches.

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Et c'est la République qui, déconnectant chaque moi de son héritage glorieux et renvoyant chacun à soi-même, les a rendus tels. Mais c'est l'abandon de la foi qui, depuis les insurrections calvinistes et jansénistes, et celle de Rousseau, de Voltaire et des Lumières, les a convertis en républicains.
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Et la seule foi capable de dépasser par le haut, ou de la vivifier jusque dans son ordre propre, c'est la foi catholique, la seule vraie foi. La France ne peut s'autoriser à être nationaliste, ainsi à se glorifier de son identité, que si elle a quelque chose d'universel à communiquer à l'univers, quelque chose qui élève tout homme en tant qu'homme au-dessus de lui-même.
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La France n'a le droit d'être nationaliste que si elle est chevaleresque. Et elle ne redeviendra un peuple de chevaliers que si elle redevient catholique. Il ne s'agit plus de sauver la France, de conjurer son décès. Il s'agit de la ressusciter."

Les français sont malheureux

"N'ayant plus rien à défendre que leur Moi misérable et vide parce que sans racines, les français, responsables des gouvernements dont ils subissent les iniquités mais qu'ils avalisent par leurs votes, sont malheureux.

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Tout enthousiasme les a désertés. Ils sont devenus fatalistes dans leur aigreur. Ils subissent la dictature des lobbies sans réaction. Ils détiennent le triste record européen de la consommation de médicaments, et en particulier de tranquilisants. Mais pour faire le procès de leurs hommes politiques et des effets - qu'ils subissent - de la décadence de leur pays, il leur faudrait opérer une révision douloureuse de leur individualisme morbide.
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C'est pourquoi ils préfèrent les charges insupportables de la fiscalité, du chômage et de l'immigration, de l'administration tentaculaire et des dysfonctionnements socio-économiques chroniques causés par un syndicalisme paralysant, aux mesures salvatrices de redressement national pourtant insuffisantes que leur proposent les moins à gauche de leurs hommes politiques.
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Les français n'ont plus conscience de former une communauté de destin, parce qu'il n'y a plus de communauté, mais un simple agrégat d'insatisfaits ; ils ne rêvent que de vacances, de loto, de fortunes vites gagnées, et ils ne subissent leur sort terne qu'en s'oubliant dans les drogues, le sexe, et les voyages oniriques du cocooning audiovisuel. Chacun, en peine de dignité et de reconnaissance, crispé sur la revendication de ses droits abstraits, monte la garde, tel un écorché vif, devant son amour-propre toujours menacé."